Melle
de La
Vallière (1644-1710)
Louise-Françoise de La Baume Le Blanc de La Vallière, née
en 1644, a tout juste dix-sept ans quand elle entre à la cour comme demoiselle
d'honneur d'Henriette d'Angleterre duchesse d'Orléans elle devient la
maîtresse du roi. Bien que boitant légèrement, elle s'est fait remarquer par
sa beauté, qui comporte de "grands agréments par l'éclat de la blancheur
et de l'incarnat de son teint, par le bleu de ses yeux qui ont beaucoup de
douceur et par la beauté de ses cheveux argentés (blond cendré)"(Mme de
Sévigné). La
liaison imaginée par Henriette d'Angleterre
n'est censée n'être qu'une
passade mais très vite le roi s'éprend, d'abord tenu secrète, elle devient
un véritable secret de polichinelle,
seule la reine Marie-Thérèse
est censée l'ignorer. La reine mère estime
qu'il en vaut mieux ainsi pour éviter de porter atteinte à l'enfant que la
jeune reine porte, mais cette pratique continuera même après la naissance du
Dauphin et puis qu'importe c'est tellement commode pour
Louis
puisque très rapidement la reine est de nouveau
enceinte....la reine a tout de même quelques soupçons qui se changent en
certitude après les confidences de certains! Cette révélation permet aussi au
roi de mettre au jour la nouvelle favorite, toutefois Louise s'inquiète pour
son salut "L'amour violent que je ressentais et la joie d'être aimée pour
moi-même furent les chevaux furieux qui entraînèrent mon âme dans le
précipice". Accablée de remords, elle a décidé dès 1662 de se réfugier
dans un couvent de Chaillot, où Louis XIV
brûlant de passion, est venu en personne la chercher. Elle sera au coeur de la
fête des Plaisirs de l'Île enchantée qui marquera les débuts de
Versailles
en 1664 ; cette
fête sert aussi à faire oublier par ses magnificences celle donnée à Vaux
par Fouquet...
En 1667, Louis XIV
lui
offre le titre de duchesse et la légitimation de ses enfants, le comte de
Vermandois, amiral de France et Melle de Blois. Toute la cour sent bien qu'il
s'agit d'un cadeau de rupture ; sa vie devient un calvaire, Louise sert de
paravent aux amours de Louis XIV
et
de Mme de Montespan qui cherchent à cacher leur double adultère. En 1671, elle s'enfuit de nouveau au couvent d'où la tire
cette fois Colbert,
mais elle prendra définitivement le voile
des mains de la reine au Carmel sous le nom de Soeur Louise de la Miséricorde ;
carmélite exemplaire Louise s'efforcera jusqu'à sa mort en 1710 d'expier l'amour
coupable qu'elle avait éprouvé pour le roi.
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Louise-Françoise de La Baume Le Blanc de La Vallière, née
en 1644, a tout juste dix-sept ans quand elle entre à la cour comme demoiselle
d'honneur d'Henriette d'Angleterre duchesse d'Orléans elle devient la
maîtresse du roi. Bien que boitant légèrement, elle s'est fait remarquer par
sa beauté, qui comporte de "grands agréments par l'éclat de la blancheur
et de l'incarnat de son teint, par le bleu de ses yeux qui ont beaucoup de
douceur et par la beauté de ses cheveux argentés (blond cendré)"(Mme de
Sévigné). La
liaison imaginée par Henriette d'Angleterre
n'est censée n'être qu'une
passade mais très vite le roi s'éprend, d'abord tenu secrète, elle devient
un véritable secret de polichinelle,
seule la reine Marie-Thérèse
est censée l'ignorer. La reine mère estime
qu'il en vaut mieux ainsi pour éviter de porter atteinte à l'enfant que la
jeune reine porte, mais cette pratique continuera même après la naissance du
Dauphin et puis qu'importe c'est tellement commode pour
Louis
puisque très rapidement la reine est de nouveau
enceinte....la reine a tout de même quelques soupçons qui se changent en
certitude après les confidences de certains! Cette révélation permet aussi au
roi de mettre au jour la nouvelle favorite, toutefois Louise s'inquiète pour
son salut "L'amour violent que je ressentais et la joie d'être aimée pour
moi-même furent les chevaux furieux qui entraînèrent mon âme dans le
précipice". Accablée de remords, elle a décidé dès 1662 de se réfugier
dans un couvent de Chaillot, où Louis XIV
brûlant de passion, est venu en personne la chercher. Elle sera au coeur de la
fête des Plaisirs de l'Île enchantée qui marquera les débuts de
Versailles
en 1664 ; cette
fête sert aussi à faire oublier par ses magnificences celle donnée à Vaux
par Fouquet...